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Sur les traces de Jérémie...
1 septembre 2008

J'en ai gros sur le cœur... alors pour me calmer,

J'en ai gros sur le cœur... alors pour me calmer, j'écoute en boucle une très belle chanson en m'imaginant que Marlène me la joue à l'accordéon et qu'elle me sourit avec ses grands yeux magnifiques pendant que je l'accompagne à la guitare...

Si je m'arrête un instant pour te parler de ma vie, juste comme ça, tranquillement, dans un bar rue St-Denis... J'te racont'rai les souvenirs bien gravés dans ma mémoire... De cette époque où vieillir était encore bien illusoire... Quand j'agaçais les p'tites filles pas loin des balançoires et que mon sac de billes devenait un vrai trésor... De ces hivers enneigés à construire des igloos et rentrer les pieds gelés juste à temps pour Passe-Partout... Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester de la p'tite école et d'la cour de récré ? Quand les avions en papier ne partent plus au vent, on se dit que l'bon temps passe finalement comme une étoile filante... Si je m'arrête un instant pour te parler de la vie, je constate que bien souvent on choisit pas mais on subit... Et que les rêves des ti-culs s'évanouissent ou se refoulent dans cette réalité crue qui nous embarque dans le moule... La trentaine, la bedaine, les morveux, l'hypothèque, les bonheurs et les peines, les bons coups et les échecs... Travailler, faire d'son mieux, en arracher, s'en sortir, et espérer être heureux un peu avant  de mourir... Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester de notre p'tit passage dans ce monde effréné ? Après avoir exister pour gagner du temps, on s'dira que l'on était finalement que des étoiles filantes... Si je m'arrête un instant pour te parler de ma vie, juste comme ça, tranquillement, pas loin du Carré St-Louis... C'est qu'avec toi je suis bien et que j'n'ai p'us l'goût de m'en faire... Parce que,  t'sais,  voir trop loin c'est pas mieux que r'garder en arrière... Malrgé les vieilles amertumes et les amours qui passent... Les chums qu'on perd dans l'brume et les idéaux qui se cassent... La vie s'accroche et renaît comme les printemps reviennent dans une bouffée d'air frais qui apaise les cœurs en peine... Ca fait que si à c'soir t'as envie de rester...Avec moi, la nuit est douce... On peut marcher... Et même si on sait b'en que tout n'dure rien qu'un temps, j'aimerais ça que tu sois pour un moment mon étoile filante... Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester... Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester... Que des étoiles filantes... 

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